Le projet sur les diètes méditerranéennes a pour ambition de rassembler des chercheurs du pourtour de la Méditerranée autour des questions d’alimentation durable. Il s’agira de penser, collectivement, mais aussi à l’aune des spécificités territoriales, les priorités données à la durabilité de l’alimentation à l’horizon 2030 dans chacun des pays partie-prenante de l’étude : quelle place pour les aliments de proximité dans l’alimentation de demain ? Les comportements alimentaires en Méditerranée encouragent-ils la relocalisation de l’alimentation, condition sine qua non de l’autonomie alimentaire des communautés à l’avenir ? Comment nourrir les populations locales en produits sains, locaux, durables tout en contentant la forte demande touristique en produits de terroir de qualité ? Comment résoudre les problématiques de gentrification alimentaire pour que tous les citoyens aient accès à une alimentation de qualité ? Autant de questions auxquelles nous proposons de répondre à partir de la conduite d’étude de cas menées sur le terrain corse et sur ceux des partenaires mobilisés.
La recherche contributive aux imaginaires méditerranéens regroupera des universités, des régions, ainsi que des instituts de création et d’enseignement afin de comprendre et agir sur les représentations de soi et des Autres en Méditerranée en adoptant une méthode comparative avec d’autres territoires méditerranéens ou insulaires, d’identifier des verrous, de proposer des solutions et de mettre en œuvre des dispositifs résilients de dépassement des réifications des identités, appartenances et minorités linguistiques, culturelles, sexuelles ou religieuses.
Le programme de développement durable à l’horizon 2030 adopté par l’Organisation des Nations Unis se fixe notamment pour objectifs d’éliminer la pauvreté sous toutes ses formes (objectif 1) et d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité et de promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie (objectif 4). Dans cette perspective, l’UNESCO a notamment mis en œuvre la Stratégie pour l’Emploi et la Formation Techniques et Professionnelles (2016-2021). Parmi les priorités fixées par ce plan se situe l’emploi des jeunes, qui en Méditerranée représente un enjeu particulièrement fort. 1 jeune sur 5 appartenait ainsi à la catégorie dite des « NEET » (not in employment, education or training) dans la région « Afrique du nord » en 2018, chiffres comparables à ceux de la région Corse.
L’objectif de cette action est d’interroger les initiatives développées en Méditerranée afin de permettre aux personnes éloignées de l’emploi, et plus particulièrement aux jeunes, d’acquérir des compétences en phase avec les besoins socio-économiques. Il s’agira alors d’identifier les initiatives développées, notamment en matière l’apprentissage en situation de travail et de participer à leur diffusion auprès des pouvoirs publics, des acteurs privés et du grand public. Un programme d’étude à travers la réalisation d’une recherche doctorale et un programme de sensibilisation sont prévus à cet effet.
L’entrée dans le monde de l’anthropocène, comme métarécit collectif potentiel structure d’ores et déjà le monde intellectuel des sciences humaines et sociales. Dans ce monde émergent, les questions écologiques et politiques, voire civilisationnelles, y tiennent une place centrale et renouvellent les relations coutumières des temporalités environnementales, sociales, et politiques. Le monde des humains se trouve confronté à l’accélération du temps de la Nature, et les territoires se trouvent confrontés à leurs contradictions de développement non durables.
Cette entrée questionne aussi le monde de l’éducation et donc celui de la formation de ses cadres du fait de l’incertitude des savoirs impliqués, de la complexité de la pensée inhérente aux défis soulevés, et la difficulté à penser rationnellement et collectivement un avenir commun, au-delà des différences culturelles, anthropologiques ou cosmogoniques. L’éducation est non seulement le lieu de la transmission d’une culture patrimoniale, mais est aussi celui de l’appropriation des clés de compréhension du monde contemporain et donc l’élaboration collective d’un nouveau contrat de citoyenneté intégrant le monde des non humains, le contrat naturel.
Le projet Paoli-Napoléon est avant tout tourné vers la connaissance. Celle de l’histoire et des imaginaires historiques encore à l’œuvre de nos jours dans notre société. Il se déploie à la fois dans l’espace (caractère international du phénomène des Lumières ainsi que des personnages étudiés) et dans le temps (héritage matériel et immatériel transmis jusqu’à notre époque). Ainsi conçu, il ne peut qu’accorder une place centrale au domaine éducatif, lequel fut d’ailleurs au cœur de la tradition politique cristallisée au XVIIIe siècle avec notamment la création de l’Université de Corse par Pasquale Paoli. S’agissant du partenariat noué entre l’Université et l’intercommunalité Lisula Balagna, territoire pilote, le lien est d’ores et déjà prévu avec les établissements scolaires. Toutefois, la production et le partage de connaissances concerne l’ensemble des populations des 22 communes, toutes catégories d’âge confondues. L’approche retenue relevant largement de la micro-histoire, il paraît aisé d’impliquer fortement enfants et adultes, s’agissant de l’étude du passé de leurs propres familles. Cela se fera notamment au moyen de trois démarches conçues autour des thématiques du projet Paoli-Napoléon : édition de plusieurs ouvrages (papier et numérique), dont un manuel scolaire ; création d’un jeu de société ; enfin formation – en partenariat avec l’Institut national supérieur du professorat et de l'éducation – des Professeurs des écoles, afin qu’ils soient en mesure de transmettre aux élèves les éléments essentiels de cette période historique.
Les 5 axes de recherche, fortement pluridisciplinaires, ont pour but de venir en réponses aux différents objectifs de développement durable adoptés par l’UNESCO dans son programme de développement durable à l’horizon 2030.